Le parti tunisien d’opposition Al Joumhouri a indiqué, mercredi sur sa page Facebook, que ses trois membres, arrêtés le 27 février pour atteinte aux biens publics, ont retrouvé leur liberté.
«La liberté a triomphé. Les jeunes sont libres», s’est félicité la formation politique. Wissem Sghaier, Bouthayna Khlifi et Oussama Ghoulem, auraient été interpellés en raison de «leur appel à la libération du Secrétaire général du parti Al Joumhouri, Issam Chebbi», écroué la semaine passée, selon le parti. Ils ont eu, en effet, à taguer sur un mur «liberté pour Issam Chebbi, prisonnier politique».
Leur arrestation a provoqué de nombreuses réactions de dénonciation sur la toile. Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mahdi Jlassi, a écrit sur Facebook que «c’est une très grande honte que des jeunes militants pleins d’amour pour la Tunisie et qui luttent sans relâche pour une Tunisie meilleure soient arrêtés à cause des graffitis. Liberté pour mon ami Wissem Sghaier et ses compagnons».
Plusieurs internautes ont rappelé au chef de l’Etat ses propos tenus le 8 janvier 2020 à l’occasion de la commémoration de la «Journée du martyr». Kaïs Saïed avait notamment déclaré que «La véritable Constitution est celle qui a été écrite par les jeunes … sur les murs […]».
Depuis le mois dernier, la Tunisie a enregistré une série d’arrestations, touchant aussi bien des hommes politiques, que des hommes d’affaires ou des hommes de médias ; et suscitant des critiques de la part des ONG de défense des droits de l’homme.