L’Algérie a renvoyé dimanche un diplomate mauritanien en fonction à Alger, à titre de mesure de réciprocité à la suite de l’expulsion, la semaine passée, d’un diplomate algérien en poste à Nouakchott.
Il aura donc fallu seulement cinq jours pour que le département des affaires étrangères algérien réagisse au renvoi de l’un de ses diplomates établis en Mauritanie. Les protes sont ainsi grand-ouvertes pour une brouille diplomatique entre les deux pays voisins et dont l’issue et l’étendue reste incertaine.
Le gouvernement mauritanien avait procédé mercredi dernier à l’expulsion de Belkacem Berouati, premier secrétaire de l’ambassade algérienne à Nouakchott, l’accusant d’avoir tenté de provoquer une tension diplomatique entre la Mauritanie et son voisin du nord, le Maroc.
Berouati était notamment accusé par le gouvernement mauritanien d’être derrière un article de presse publié sur un site mauritanien et qui était de nature à porter préjudice aux relations diplomatiques entre Rabat et Nouakchott.
Le département algérien des Affaires Étrangères qui pour le moment n’a pas encore rendu publique sa version officielle des faits, mais cette affaire risque d’altérer gravement l’image de la diplomatie algérienne aux yeux de la communauté internationale et surtout africaine.
D’après un article de l’agence de presse officielle algérienne, APS, l’ambassadeur de Mauritanie à Alger a été reçu dimanche au siège du ministère des Affaires Étrangères pendant exactement « quatre minutes », afin de lui notifier que son premier secrétaire était considéré comme « persona non grata ». Une décision qui se veut être une réponse ferme dans le cadre du principe de réciprocité entre les deux pays maghrébins.
De nombreux spécialistes estiment que cette décision aura dans les mois à venir, un impact négatif important sur les relations diplomatiques entre Alger et Nouakchott.