Le porte-parole du Parti des peuples africains (PPA-CI), de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbabgo, a accusé jeudi le pouvoir «d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques», après l’arrestation la semaine dernière d’une trentaine de militants de cette formation politique.
«L’appareil judiciaire est devenu un instrument d’oppression des opposants ivoiriens», a affirmé devant la presse locale, le porte-parole du PPA-CI, Justin Koné Katinan.
Il a notamment déploré l’arrestation le 24 février, d’une trentaine de militants du PPA-CI pour «troubles à l’ordre public» et leur placement en détention. Leur procès se tiendra le 9 mars, a précisé leur avocat, Me Sylvain Tapi.
Selon lui, ces militants étaient venus soutenir le Secrétaire général du PPA-CI, Damana Pickass, convoqué par un juge d’instruction pour son rôle présumé dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2021. Il a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire dans cette affaire.
Damana Pickass s’était rendu célèbre lorsqu’à la fin de 2010, il avait empêché la proclamation des résultats partiels de la présidentielle, en arrachant la feuille des résultats, des mains du porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), puis en la déchirant en direct devant les caméras de télévision.
Depuis la présidentielle de 2020, où des violences avaient fait 85 morts et 500 blessés, plusieurs signes d’apaisement politique sont toutefois, devenus perceptibles en Côte d’Ivoire.
Les législatives se sont tenues dans le calme en mars 2021, et les opposants Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont fait leur retour dans le pays, après leur acquittement par la justice internationale.
Les prochaines élections municipales et régionales en Côte d’Ivoire, sont prévues pour octobre et novembre 2023 et la présidentielle doit avoir lieu en 2025.