Le président du groupe parlementaire de l’Unita, Raul Dand, a annoncé ce lundi 27 février, que l’attaque récemment menée par la police contre un mouvement religieux dans la province de Huambo (centre), a entraîné la mort d’au moins 1.080 civils.
«Les informations que nous avons (…) font état d’un bilan provisoire de 1.080 civils tués. Des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants», a déclaré dans un communiqué, le responsable du principal groupe parlementaire de l’opposition.
La semaine passée, après le raid contre la secte dénommée « Septième jour de lumière du monde » et dirigée par Jose Kalupeteka, le porte-parole de la police, Paulo Gaspar de Almeida avait annoncé la mort de seulement une vingtaine de personnes, dont 13 membres armés de la secte et neuf policiers. Gaspar de Almeida avait assuré que toutes les mesures nécessaires étaient prises pour éviter la mort de civils.
La secte religieuse de Kalupeteka, considérée illégale, est accusée par les autorités angolaises, d’incitation au désordre civil. Créée il y a 14 ans, cette secte attire vers elle des milliers d’adeptes à travers le pays, qu’elle exhorte à abandonner tous leurs biens et à s’isoler dans les montagnes. La secte croit en la fin du monde en décembre 2015. Son chef a été arrêté et il est détenu dans un lieu tenu secret.
Les autorités angolaises n’ont pas encore réagi aux accusations de l’opposition.
L’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) est par ailleurs, soupçonnée par les partisans du parti au pouvoir, d’encourager discrètement les violences dans le pays.