Le Maroc « n’est plus seul à mettre en garde contre les liens militaires entre l’Algérie et l’Iran et leurs conséquences pour l’Afrique du Nord et le Sahel », car aux Etats-Unis aussi des voix pointent cette coopération qui se traduit par la fourniture de drones iraniens au Front Polisario via l’Algérie, ce qui représente une « menace directe » pour le Maroc et la stabilité de la région, affirme le magazine en ligne Atalayar.
Dans une chronique parue sur les colonnes du Boston Herald, l’éditorialiste américain Llewellyn King explique que « le Maroc a des raisons d’être inquiet », rapporte Atalayar, ajoutant que les « drones peuvent causer des dommages matériels importants aux stations touristiques ainsi qu’aux installations militaires, aux réseaux et aux centrales électriques, comme cela est arrivé à l’Arabie saoudite avec les drones – également iraniens – lancés par les milices Houthi depuis le Yémen ».
Atalayar rappelle les déclarations de l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilal, pour qui « l’Iran, après avoir sapé la stabilité de la Syrie, du Yémen, de l’Irak et du Liban, est en train de déstabiliser notre région ». Le Maroc a également condamné l’influence du Hezbollah dans la région, alors que « les diplomates marocains soulèvent cette question auprès des gouvernements occidentaux », note l’analyste américain.
Cette situation « reflète très bien la stratégie poursuivie par la République islamique d’Iran pour gagner en influence et déstabiliser la région. À cette fin, Téhéran investit d’importantes sommes d’argent dans le financement de groupes armés, ainsi que dans le développement d’armes qui seront ensuite expédiées à l’étranger ».
Llewellyn King mentionne Ilan Berman, vice-président du Conseil de politique étrangère des États-Unis, selon qui, le seul système de défense efficace contre les drones est le Dôme de Fer d’Israël, construit avec la technologie israélienne et financé par les Etats-Unis.
King estime que le Maroc pourrait demander un tel système pour contrer les menaces de l’Iran, maintenant qu’il est de nouveau en bons termes avec Israël.
Atalayar mentionne également l’alliance dangereuse entre la Russie et l’Iran et l’envoi de drones iraniens à l’armée russe qui sont utilisés dans la guerre en Ukraine.