Les autorités gabonaises ont entériné, vendredi 3 mars en Conseil des ministres, le projet de loi portant révision de la Constitution de la République gabonaise dans le souci de se conformer aux recommandations émanant de la concertation politique tenue le mois dernier en prévision des élections prévues cette année.
«L’importante Concertation politique qui a rassemblé les représentants des partis politiques et groupements de partis politiques de la Majorité et de l’Opposition, a porté sur la réforme du système électoral dont les termes attendus devraient assurer le renforcement de la démocratie et établir un climat apaisé pendant les consultations électorales dans notre pays», indique un communiqué publié à l’issue de la réunion du Conseil des ministres à Libreville.
A ce titre, poursuit le document, la présente révision vise une harmonisation des mandats politiques, avec un scrutin électoral à un tour pour chaque élection, et des mandats de cinq ans, pour le Président de la République et les Parlementaires.
La représentation des Collectivités locales étant assurée par le Sénat, pour harmoniser le renouvellement de la Chambre haute avec celui des Conseils départementaux et des Conseils municipaux, le prochain mandat, prévu entre octobre et novembre 2027, sera d’une durée transitoire exceptionnelle de moins de cinq ans, précise la même source.
La révision touche en tout les articles 4, 9, 10, 11, 35 et 111 de la Constitution.
Le Conseil a aussi adopté le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité paritaire de suivi de la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de la concertation politique des membres des partis politiques ou groupements de partis politiques de la Majorité et de l’Opposition.
Ce comité se compose du Premier Ministre Chef du gouvernement ; de deux Vice-présidents, l’un représentant la Majorité et l’autre représentant l’Opposition ; et de deux Rapporteurs, l’un représentant la Majorité et l’autre représentant l’Opposition.