Un couvre-feu a été instauré dans toute la région du Nord et dans deux autres provinces du Burkina Faso, afin de lutter contre les groupes armés qui frappent régulièrement ces zones.
«Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, un couvre-feu allant de 22H à 05H du matin est instauré sur toute l’étendue du territoire régional à compter du vendredi 3 mars au vendredi 31 mars», indique une note du secrétaire général du gouvernorat de la région du Nord, Kouilga Albert Zongo.
«Durant cette période, la circulation des personnes, des véhicules à quatre et deux roues, des tricycles (triporteur) et des vélos est formellement interdite», a-t-il précisé, invitant les populations «au strict respect de cette décision en restant chez elles aux heures et dates indiquées».
Selon M. Zongo, la mesure vise à faciliter les actions des Forces armées dans cette région frontalière du Mali. Deux provinces ont également instauré un couvre-feu, selon des notes des autorités locales: le Koulpelogo, dans la région du Centre-Est, frontalière du Ghana et du Togo, pour tout le mois de mars, et le Bam, dans la région du Centre-Nord, du 5 au 20 mars.
Mi-février 2023, le couvre-feu en vigueur depuis 2019 dans la région de l’Est, de minuit à 4h du matin, a été prolongé de 3 mois, jusqu’au 21 mai inclus.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant avant de s’étendre aux pays voisins.
Le Burkina connaît depuis le début de cette année, une intensification de violences attribuées à des groupes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI) qui ont fait depuis 2015 plus de 10.000 morts – civils et militaires- selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.