Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a annoncé lundi un léger remaniement gouvernemental, instaurant un nouveau ministère de l’Électricité pour résoudre la grave crise énergétique nationale qui met à mal depuis longtemps le pays arc-en-ciel.
Ramaphosa a attribué ce nouveau portefeuille à une figure peu connue du monde politique sud-africain, Kgosientsho Ramokgopa, 48 ans, ancien maire de Pretoria et ingénieur de formation.
«La tâche principale du nouveau ministre sera de réduire de manière significative la gravité et la fréquence des délestages de toute urgence», a déclaré Ramaphosa lors d’une allocution télévisée dans la soirée de lundi.
Ce nouveau ministre, à vocation «transitoire», devra ainsi s’attaquer à «la tâche la plus urgente du gouvernement actuellement» à savoir les délestages récurrents du courant électrique partout dans le pays, a-t-il souligné.
Le Chef de l’Etat a également nommé au poste de vice-président, Paul Mashatile, ancien trésorier puis Secrétaire général de l’ANC. Agé de 61 ans, ce dernier avait été mis sur orbite pour ce poste en décembre 2022 lors du congrès de l’ANC, le parti de Mandela qui se maintient au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, dont Ramaphosa est également président.
Depuis des mois, les coupures programmées de courant plombent, jusqu’à douze heures par jour, le quotidien des 60 millions de Sud-Africains et l’économie la plus industrialisée du continent.
Ramaphosa avait proclamé l’état de catastrophe nationale le mois dernier, promettant de créer rapidement ce poste. L’entreprise publique Eskom produit 90% de l’électricité du pays, en grande partie à partir du charbon. Après des années de corruption et de mauvaise gestion, elle est incapable de produire suffisamment dans des centrales vétustes et mal entretenues.