L’ancien chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, a quitté le Tchad où il s’était retranché après ses déboires lors des élections de 2020, pour trouver asile en Guinée-Bissau.
Son départ du Tchad intervient suite «à un accord tripartite entre l’Angola, le Tchad et la République centrafricaine à Luanda le 17 février. Dans cet accord, les trois pays signataires ont estimé que sa présence au Tchad est gênante pour la Centrafrique voisine», a fait savoir lundi le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Saleh Annadif.
Le secrétaire général du parti Conseil National de la Résistance pour la Démocratie au Tchad (CNRD), Moussa Pascal Sougui a également confirmé l’information, ajoutant que François Bozizé «a été transféré, vendredi 03 mars, de N’Djaména vers la Guinée-Bissau».
A Bissau, c’est le Chef de l’Etat Umaro Sissoco Embalo lui-même qui a annoncé la présence de Bozizé sur le sol bissau-guinéen, précisant l’avoir reçu en audience dimanche, «pour des raisons humanitaires à la demande de la Communauté d’Afrique centrale».
François Bozizé a été renversé par un coup d’Etat de la rébellion Séléka en mars 2013 après dix années passées au pouvoir. Il s’exila durant 7 ans en Ouganda avant de regagner la RCA en décembre 2019 afin de prendre part à l’élection présidentielle.
Mais sa candidature au scrutin a été rejetée et il forma la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) pour marcher sur Bangui. Il a été, dès lors, accusé de «tentative d’un coup d’Etat», ce qui l’a contraint de s’exiler au Tchad.