L’Organisation des Nations Unies (ONU) a établi cette semaine, un bilan peu rassurant sur les droits humains en Erythrée, y déplorant une situation «désastreuse» et qui «ne montre aucun signe d’amélioration».
La situation en Érythrée a été exposée lundi par la Haute Commissaire adjointe de l’ONU aux droits de l’Homme, Nada Al-Nashif, devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève.
Dans son rapport, Al-Nashif se fonde sur des «rapports crédibles» que son bureau «continue de recevoir, faisant état de torture, de détention arbitraire, de conditions de détention inhumaines, de disparitions forcées, de restrictions des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique» en Erythrée.
Des milliers de personnes seraient ainsi en prison dans ce pays pour des raisons politiques ou encore à cause de leurs convictions religieuses. Autre fait déploré par cet organisme de l’ONU, c’est le service militaire encore appelé «service national» auquel des Erythréens sont soumis de force pour une durée indéterminée. Cette pratique se serait intensifiée après le conflit du Tigré au nord de l’Ethiopie. Les personnes qui tentent de déserter le service militaire sont incarcérées et punies.
Ce service national est l’une des principales raisons pour laquelle les Érythréens fuient leur pays, a affirmé Nada Al-Nashif. Selon les chiffres de l’ONU, entre 130.000 et 160.000 demandeurs d’asile et réfugiés érythréens ont été enregistrés en Éthiopie et au Soudan en 2022.