Le gouvernement égyptien compte assouplir les conditions d’octroi de la nationalité aux étrangers qui investissent en dollars dans le pays des pharaons confronté actuellement à une inflation galopante et une pénurie de devises, rapporte mercredi la presse locale.
Une loi adoptée par le Parlement en 2018 et amendée par le Premier ministre en 2019, avait ouvert la voie à l’obtention de la nationalité égyptienne par les investisseurs étrangers en cas entre autres, de dépôt de devises dans une banque égyptienne ou d’achat d’un bien immobilier en dollars.
Selon les nouveaux amendements rapportés mercredi par les médias égyptiens, les étrangers peuvent se voir octroyer le passeport égyptien s’ils achètent un bien immobilier appartenant à l’Etat ou à une entreprise publique d’une valeur d’au moins 300.000 dollars, contre 500.000 dollars auparavant, ou s’ils effectuent un dépôt sur un compte d’une banque égyptienne d’un montant de 500.000 dollars contre les 750.000 exigés jusque-là.
Cette décision du Premier ministre, Mostafa al-Madbouly est la dernière d’une série de mesures visant à renflouer les caisses de l’Etat en devises, en attirant les investissements étrangers, pour faire face à l’inflation qui a atteint officiellement 26,5% en janvier 2023.
En un an, la livre égyptienne a perdu la moitié de sa valeur face au dollar, tandis que les réserves en devises du pays ont drastiquement fondu. Le gouvernement met en place depuis 2016 un programme de réformes économiques qui comprend notamment la suppression progressive des subventions sur les produits pétroliers. Début mars, les prix des carburants ont augmenté à des taux atteignant 20%.