Environ 5.000 migrants se trouvent dans les centres de détention officiels en Libye, a indiqué mercredi, le Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino, lors d’un point de presse organisé à Genève, par l’association des correspondants à l’ONU (Acanu).
«Mais nous craignons qu’il existe des centres de détention non officiels dont aucune agence n’a connaissance ni accès», a assuré M. Vitorino qui estime que «la situation reste tout à fait inacceptable en termes de violation des droits des migrants dans le pays. Nous avons toujours dit clairement que la détention n’était pas une solution».
Les migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée au risque de leur vie sont la proie de trafiquants d’êtres humains, lorsqu’ils sont interceptés, sont ramenés vers la côte libyenne et placés dans des centres de détention régulièrement dénoncés par les ONG pour mauvais traitements.
Vitorino a appelé l’Union européenne à faire preuve «de clarté» et de «prévisibilité» en ce qui concerne les opérations de recherche et de sauvetage des migrants en Méditerranée, notamment en ce qui concerne les points de débarquement.
L’Italie est une destination de choix pour les demandeurs d’asile qui transitent de l’Afrique du Nord vers les Sud de l’Europe, mais un nouveau décret-loi a été adopté en janvier 2023, obligeant les navires humanitaires à effectuer un seul sauvetage à la fois ce qui réduit énormément les chances de sauver les migrants des embarcations naufragées.