Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a effectué du 27 février au 3 mars 2023, une visite de travail à Bangui, la capitale de la Centrafrique, où elle a fait le point avec les responsables locaux, sur l’évolution de la conjoncture économique dans le pays et parachever les discussions sur les réformes structurelles prioritaires, amorcées lors de la mission au titre de l’article IV de décembre 2022.
Dans une déclaration à l’issue de ce séjour, le chef de la mission, Albert Touna Mama a souligné que «la conjoncture économique» dans ce pays d’Afrique centrale, «reste difficile et les perspectives incertaines compte tenu du contexte humanitaire et sociale précaire et du resserrement des conditions financières», indique ce mercredi 8 mars, le FMI dans un communiqué.
Devant cette situation, les experts du FMI, qui ont eu des rencontres avec différents hauts responsables centrafricains, soulignent que le besoin d’assistance humanitaire, d’appuis budgétaires concessionnel, et l’accélération des réformes sont plus que jamais d’actualité.
Une augmentation des recettes ainsi qu’une amélioration de la gestion et de la transparence des finances publiques restent essentiels afin d’assurer que les dépenses publiques prioritaires, notamment de santé et d’éducation, ainsi que le service de la dette publique puissent être financés, ont-ils suggéré.
La mission préconise, à court terme, la mise en œuvre rigoureuse, des mesures adoptées dans la loi de finances 2023, notamment avec l’augmentation des prix plancher sur les produits du tabac ou encore l’application du tarif extérieur commun de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Elle encourage également l’accélération des réformes du marché des hydrocarbures ; la mise en œuvre des réformes visant la modernisation des systèmes de gestion des impôts et des douanes ; l’amélioration des performances de la TVA et l’assainissement du cadre d’octroi des exonérations fiscales et douanières ; ainsi que le renforcement des capacités de la cour des comptes et l’adoption d’une nouvelle loi anti-corruption.
Par ailleurs, la mission s’est félicitée des avancées sur le travail technique visant la mise en harmonie de la loi régissant la crypto-monnaies dans le pays avec les accords établis dans le cadre de l’Union Monétaire en Afrique Centrale (UMAC) et les dispositions communautaires applicables dans la CEMAC.