Les chefs des armées des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), vont se réunir le lundi 13 mars à Bissau, la capitale de la Guiné-Bissau, l’objectif étant de «discuter des stratégies à mettre en place pour lutter efficacement contre le terrorisme» et les agissements des groupes armés dans la sous-région ouest-africaine.
Le chef des forces armées bissau-guinéennes, Biagué Na Ntan a d’ores et déjà souligné la nécessité de mettre en place une force militaire conjointe capable de neutraliser les forces négatives, afin de protéger les populations et leurs biens, mais aussi de sécuriser les infrastructures souvent visées par des terroristes.
Biagué Na Ntan s’exprimait lors d’une réunion des chefs d’opérations militaires et des chefs des logistiques des armées des pays membres de la CEDEAO qui s’est ouverte ce jeudi 9 mars à Bissau.
Vu que « le terrorisme est un sérieux problème, il est urgent de mettre en place rapidement la Force en attente de la CEDEAO (FAC) comme prévu lors des précédentes réunions », a-t-il souligné.
De son côté, Hamidou Boly, représentant de la CEDEAO en Guinée-Bissau, a exhorté « les chefs militaires à présenter rapidement des propositions concrètes pour les opérations sur le terrain et la logistique » afin que les autorités politiques puissent les adopter et les mettre en œuvre pour protéger les populations contre les terroristes et les menaces à l’ordre constitutionnel dans cette région de plus de 350 millions d’âmes.
Pour rappel, le Président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, assure actuellement la présidence en exercice de la CEDEAO, qui compte 15 pays membres, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo qui font face à la menace de combattants du groupe État islamique (EI) et d’Al-Qaïda, implantés au Niger et au Burkina Faso, et qui multiplient désormais les attaques sur les territoires des pays voisins .