Le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) a affirmé mardi 28 avril, qu’il ne comptait pas libérer tous les endroits qui sont sous occupation du Mouvement de l’Azawad au nord du Mali.
Cette milice proche du gouvernement de Bamako a expliqué lors d’un point de presse, les circonstances qui ont conduit à l’occupation de la ville de Ménaka et qui était depuis près d’un an, sous le contrôle des rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
Pour le secrétaire général du GATIA, Fahad Ag Almahmoud, l’offensive menée dans la ville de Ménaka «n’était pas préparée», mais elle s’est produite de «façon spontanée», en riposte à une offensive des éléments du MNLA.
Almahmoud a affirmé qu’une mission de leurs chefs coutumiers s’était rendue à Ménaka en vue de prendre part à une réunion où elle devait sensibiliser sur la mise en œuvre de l’accord de paix. La mission est tombée sous l’embuscade du MNLA, dont les combattants ont fini par être repoussée en dehors de la ville, après quelques échanges de tirs.
Contrairement aux propos du MNLA qui accuse le GATIA d’avoir violé le cessez-le-feu, la milice proche du gouvernement de Bamako, affirme que ce sont les rebelles de l’Azawad qui ont ouvert le feu en premier.
Le GATIA assure ainsi ne pas vouloir mettre en péril le processus de paix et qu’il reste disposé à collaborer avec la médiation internationale, notamment pour le sort de la ville de Ménaka.
La population de Ménaka, satisfaite de la libération de leur ville, d’après Almahmoud, était sortie ce mardi pour manifester contre le retrait du GATIA de la ville, tel que demandé par la Mission de paix des Nations-Unies au Mali (MINUSMA). A présent, la situation dans la ville de Ménaka demeure calme mais le climat reste tendu entre le GATIA et le MNLA qui se tiennent sur le pied de guerre.