Le président du Malawi, Lazarus Chakwera a lancé mercredi, un appelé à l’aide internationale pour faire face aux ravages du cyclone Freddy, «une tragédie nationale», qui a fait au moins 225 morts dans ce pays d’Afrique australe.
Le chef de l’Etat malawite a décrété deux semaines de deuil national et la mise en berne des drapeaux mis pendant les sept premiers jours. «Ce cyclone est le troisième en 13 mois, à frapper notre pays. Une preuve des réalités du changement climatique», a-t-il souligné dans un discours télévisé.
En déplacement plus tôt à Blantyre (sud), capitale économique et épicentre de la catastrophe, il a assisté à une cérémonie organisée à la mémoire des victimes du cyclone.
«C’est une tragédie nationale», a-t-il déclaré avant de lancer «un appel aux partenaires internationaux et aux donateurs pour qu’ils apportent une aide supplémentaire face aux destructions et aux dégâts causés par le cyclone tropical Freddy».
Une réunion ministérielle d’urgence a autorisé le déblocage de 1,6 milliard de kwacha (1,5 million de dollars) pour aider les populations affectées. «Mais je peux déjà vous dire que cet argent ne suffira pas», a souligné Chakwera dans son discours.
Plusieurs dizaines de personnes sont encore portées disparues. Plus de 88.300 autres sont sans foyer. Des écoles et des églises ont été transformées en hébergements d’urgence.
Le cyclone Freddy qui a également frappé le Mozambique voisin à son deuxième passage faisant 21 morts selon un bilan encore provisoire, sévit depuis plus de 35 jours dans l’Océan indien, et est en passe d’être classé comme le cyclone le plus long de l’histoire par les météorologues. Freddy avait déjà frappé l’Afrique australe fin février, faisant 17 morts, avant de refaire le chemin inverse début mars 2023.