La Directrice adjointe de Human Rights Watch (HRW), division Afrique, Carine Kaneza Nantulya a salué, dans une note publiée vendredi 17 mars, l’adoption il y a un mois, par l’Assemblée législative de transition du Burkina Faso, d’un projet de loi visant à renforcer le rôle des prévôts, responsables de la discipline dans les forces armées et de la protection des droits des détenus lors des opérations militaires et dans les postes militaires.
Nantulya a rappelé que HRW a déjà appelé et à plusieurs reprises, les autorités burkinabè, à accroître la présence des prévôts dans les opérations militaires, compte tenu de leur rôle qui demeure essentiel.
Cette responsable estime que l’élargissement du rôle des prévôts est une étape positive pour garantir que les forces armées respectent les droits fondamentaux lors des opérations militaires, et que les détenus soient traités avec humanité et bénéficient d’une procédure régulière devant la loi.
Elle a en outre, fait part des inquiétudes qui demeurent quant à la mauvaise conduite de certains gendarmes, parmi lesquels se trouvent des prévôts, rappelant que HRW a documenté de graves exactions commises par la gendarmerie, notamment des exécutions sommaires de suspects lors d’opérations antiterroristes au Burkina Faso et au Mali.
La Directrice adjointe recommande donc, que les autorités veillent à ce que les prévôts fassent l’objet d’un processus de vérification rigoureux, afin que des auteurs de crimes graves ne se retrouvent pas dans ce nouveau corps.
Un contrôle solide et efficace est essentiel pour former des prévôts et les habiliter à être prêts à intervenir afin d’empêcher les abus et à soutenir les efforts nationaux visant à mettre en place des forces de sécurité plus disciplinées et respectueuses des droits, qui protègent les civils contre la violence et les abus des militaires, soutient-elle.