La situation des droits de l’homme en Tunisie est au centre du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne, qui se tient ce lundi 20 mars à Bruxelles.
Les chefs de la diplomatie de l’UE procéderont à un échange de vue sur la situation politique et économique actuelle en Tunisie et sur la manière dont elle affecte la stabilité du pays et son cheminement vers la démocratie, a indiqué le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto.
«L’UE doit souligner l’importance du respect des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’État de droit dans toute coopération avec la Tunisie», a-t-il ajouté.
Dans une résolution adoptée jeudi dernier à une très large majorité, le Parlement européen s’est dit «profondément préoccupé par la dérive autoritaire du Président Saied et par son instrumentalisation de la situation socio-économique désastreuse de la Tunisie pour renverser la transition démocratique historique du pays».
Les eurodéputés demandent en outre, à ce qu’il soit «mis fin à la répression en cours à l’encontre de la société civile». Dans sa résolution, le Parlement européen condamne par ailleurs fermement «le discours raciste du Président Saied contre les migrants subsahariens et les attaques qui ont suivi».
Le 21 février 2023, Saied avait affirmé que la présence de «hordes» d’immigrés clandestins originaires d’Afrique subsaharienne était source de «violence et de crimes» et relevait d’une «entreprise criminelle» visant à «changer la composition démographique» du pays.
A la suite de ces propos, de nombreux immigrés ont été la cible d’agressions et des centaines d’entre eux ont demandé à leurs ambassades à être rapatriés illico-presto dans leur pays.