Le Secrétaire d’Etat Américain, Antony Blinken a affirmé ce lundi 20 mars, qu’il y a eu des «crimes de guerre» durant le conflit armé en Tigré, région au nord de l’Ethiopie, appelant les parties impliquées à œuvrer pour établir les responsabilités.
«Le conflit dans le nord de l’Ethiopie a été dévastateur. Des hommes, femmes et enfants ont été tués. Des femmes et des filles ont été sujettes à des formes de violences sexuelles inouïes. Des milliers de personnes ont été déplacées de force. Des communautés entières ont été prises pour cible en raison de leur origine ethnique», a affirmé Antony Blinken lundi lors d’une conférence de presse à Washington.
Le diplomate américain était en Ethiopie la semaine dernière afin d’évaluer la mise en œuvre de l’accord de paix qui a mis fin à 24 mois de combats meurtriers entre l’armée fédérale fidèle au gouvernement d’Addis-Ababa et les forces de défense du Front de Libération du Peuple du Tigré (TPFL).
Blinken s’est dit convaincu qu’il y a eu des «atrocités» au Tigré, et que «beaucoup de ces actes n’ont pas été commis au hasard ou résultent d’une conséquence indirecte de la guerre. Ils étaient calculés et délibérés».
Il a ainsi exhorté «les gouvernements d’Ethiopie et d’Erythrée, ainsi que le TPLF à faire rendre des comptes aux responsables de ces atrocités». Aucun chiffre officiel n’existe sur les dégâts du conflit au Tigré, puisque le gouvernement éthiopien a tenu tout le monde loin de cette région. Il a fallu un accord de paix pour que les services humanitaires puissent commencer à venir en aide à de milliers de personnes affectées par ce conflit.