Le Président sénégalais, Macky Sall a estimé dans un entretien au magazine français «l’Express», que la Constitution lui permet de faire un troisième mandat en 2024, sujet de discorde avec l’opposition.
«Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps», déclaré M. Sall. «Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? C’est un débat politique, je l’admets», ajoute-t-il, précisant que «le moment venu, je ferai savoir ma position, d’abord à mes partisans, ensuite à la population sénégalaise».
L’opposition affirme que la Constitution interdit à Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, de briguer un troisième mandat à la tête de l’Etat en 2024, faisant ce cette question son principal mot d’ordre pour une résistance populaire, dans un climat de tensions grandissantes.
Les textes en vigueur dans le pays prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation. M. Sonko poursuivi en justice, risque donc d’être déclaré inéligible pour la présidentielle de 2024. Lui-même et ses supporteurs dénoncent une instrumentalisation de la justice par le pouvoir pour l’éliminer politiquement.
En 2021, sa convocation devant le juge et son arrestation dans une affaire de viols présumés avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes, faisant au moins une douzaine de morts.