L’Ethiopie n’a pas apprécié les accusations de «crime de guerre au Tigré» portées contre elle par le Secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, quelques jours après sa visite à Addis-Ababa.
Le Chef de la diplomatie américaine avait en effet affirmé peu après sa visite en Ethiopie, que les deux années de conflit armé dans la région du Tigré, au nord du pays, ont été émaillées de «crimes» et d’actes répréhensibles commis de façon délibérée par les différentes parties concernées, notamment le Gouvernement d’Ethiopie, le Front de libération du peuple du Tigré (TPFL) et les forces armées de l’Erythrée.
Une accusation que n’a pas été du goût du Gouvernement d’Addis-Ababa qui l’a qualifiée d’«injustifiée, inutile et entrave le processus de paix» en cours dans le pays.
«Les Etats-Unis acquittent l’une des parties au conflit de certaines accusations de violations des droits de l’Homme, notamment de viol ou de violences sexuelles, malgré les preuves accablantes de son implication», écrit le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.
En Erythrée, les propos du secrétaire d’Etat américain sont également taxés de «diffamatoires» et «sans fondement». Ces accusations «manifestent la poursuite de l’hostilité et de la diabolisation injustifiées dont l’Administration américaine continue de faire preuve à l’égard de l’Erythrée depuis 2009 pour promouvoir ses desseins politiques cachés », tance Asmara dans un communiqué.