Le président malgache Hery Rajaonarimampianina a annoncé ce samedi, la levée de l’assignation à résidence dont faisait l’objet l’ex-président Marc Ravalomanana dans le cadre du processus de réconciliation nationale entamé il y a, une semaine.
Cette décision a été annoncée lors de la cérémonie de clôture des Assises nationales pour la réconciliation à laquelle assistaient les deux dirigeants malgaches.
La levée de l’assignation à résidence, hautement saluée par la communauté internationale, a été faite à l’issue des Assises nationales pour la réconciliation, une réunion majeure organisée à Ivato, sous l’égide du conseil œcuménique des Eglises chrétiennes du pays, le FFKM. Lors de la cérémonie de clôture de ce rassemblement, de nombreux points ont été évoqués pour rétablir la sérénité dans la vie politique de la grande île.
Les observateurs internationaux estiment que cette annonce prouve la volonté de changement des dirigeants malgaches.
Malgré les tensions qui persistent entre les différents chefs politiques du pays, les principales figurent politiques malgaches ont convenu de redonner un nouveau souffle au pays.
Les Assises nationales pour la réconciliation, entamées par le président malgache il y a près d’une semaine, ont rassemblé quelque 2.000 représentants des 22 régions du pays. Elles ont été marquées par un discours conciliant de l’ancien chef de l’Etat, Ravalomanana qui a notamment souligné la volonté d’aller de l’avant et a fait son mea culpa en public et présenté ses excuses pour les erreurs qu’il avait commises par le passé. Des excuses nationales particulièrement émouvantes qui ont été retransmises en direct sur la télévision nationale.
Marc Ravalomanana était assigné à résidence dans sa villa de la capitale après son retour d’exil en octobre 2014, lorsqu’il était rentré d’Afrique du Sud, où il vivait depuis son renversement par Andry Rajoelina en mars 2009. A son retour au pays, Ravalomanana a été accusé d’être entré illégalement à Madagascar à bord d’un avion privé, accusation qui lui a valu d’être étroitement surveillé par les autorités du pays.
Après avoir retrouvé sa pleine liberté de mouvement, l’ancien président pourra se présenter aux prochaines élections s’il le souhaite.