Le Comité national économique et financier du Congo (CNEF) a livré ce 27 mars, lors de sa réunion ordinaire, une photographie globale de l’activité économique dans le pays en 2022, et ses conjectures initiales pour 2023.
Le CNEF prévoit dans son document 3,7% de croissance en 2023, contre 1,4% en 2022 et 1,5% en 2021.
Le gendarme de la vie économique au Congo-Brazzaville se félicite du regain de l’activité dans le secteur hors-pétrole en 2022, en lien avec la «bonne tenue du secteur des services, l’apurement des arriérés de la dette intérieure et la poursuite des investissements pétroliers».
Le CNEF déplore toutefois que cette légère reprise macroéconomique ait été entravée par la «baisse de la production pétrolière, en dépit de la bonne tenue des cours du pétrole à l’échelle internationale».
En 2022, sur le front des prix, l’inflation a atteint le seuil communautaire de «3% en moyenne annuelle, contre 2,3%, un an auparavant», informe le CNEF, précisant par ailleurs, que les sorties du Congo sur le marché financier régional en 2022 ont connu une baisse.
«Sur le marché des valeurs du Trésor de la Cemac, le Trésor public congolais est resté très actif, mobilisant 758,4 milliards entre janvier et décembre 2022, soit une baisse de 15,64% par rapport à l’année précédente», détaillent les statistiques du CNEF.
En dépit de ses énormes potentialités en matière de production pétrolière, le Congo fait face depuis près d’une décennie, à des difficultés macroéconomiques majeures qui ont poussé le pays à se plier à des réajustements commandés par le FMI (Fonds monétaire international).
Pour le compte de l’année 2023, le CNEF encourage l’Etat congolais à poursuivre la mise en œuvre de la 2ème revue du programme du FMI, la FEC (Facilité élargie decrédits), afin de «renforcer la stabilité macroéconomique du pays».