L’Algérie a été interpellée, mardi à Genève, par le Comité des travailleurs migrants, organe conventionnel chargé d’examiner la mise en œuvre par les Etats de la Convention sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles, au sujet de l’expulsion de milliers de Marocains, résidant de manière régulière et depuis de longues années, en Algérie.
Lors du dialogue interactif du Comité avec la délégation du Maroc à Genève, suivant la présentation de son rapport, l’experte dudit Comité, Mme Fatima Diallo a fait remarquer que des milliers de migrants marocains ont été expulsés d’Algérie en 1975, et s’est interrogée sur les mesures qui ont été prises pour la restitution de leurs biens spoliés par l’Algérie et leur dédommagement.
Dans le cadre de ce dialogue, le directeur des Questions Globales au ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Ismail Chekkori, a relevé que cette question, qui constitue un drame humain et humanitaire, a vu l’Algérie expulser arbitrairement 45 mille familles en pleine fête religieuse de l’Aid el Adha.
La réponse nationale s’est inscrite dans le cadre de la solidarité nationale, qui avait permis l’insertion professionnelle et l’accès des Marocains expulsés arbitrairement d’Algérie aux services sociaux, a ajouté le responsable marocain.
Mais, compte tenu du contexte actuel des relations du Maroc avec l’Algérie, marquée par la décision unilatérale algérienne de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, il a demandé au Comité onusien d’examiner cette question avec l’attention requise, pour que justice soit faite.