Les députés de la petite nation du Lesotho ont débattu ce 29 mars d’une motion visant à récupérer de vastes étendues de terres en Afrique du Sud voisine.
La motion présentée par le député de l’opposition Tsepo Lipholo du Mouvement commode Basotho vise à ce que le Parlement déclare l’ensemble de la province de l’État libre d’Afrique du Sud, qui borde le Lesotho, ainsi que les zones de quatre autres régions dans le cadre du petit royaume des montagnes.
«L’histoire a un dossier de ce qui a été pris à notre peuple et que des gens ont été tués dans le processus. Il est temps de corriger cela», a-t-il déclaré au Parlement.
Les Basothos, des personnes du groupe ethnique bantu d’Afrique australe qui vivent maintenant au Lesotho, vivaient dans la région, avant d’être capturés par des Sud-Africains blancs, connus sous le nom d’Afrikaners au 19ème siècle.
Dans le cas où la motion serait votée, le Lesotho verrait son territoire passer de seulement 30.000 kilomètres carrés à environ 240.000 kilomètres carrés.
La proposition est basée sur une résolution des Nations unies de 1962 qui reconnaissait le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple du Basutoland, comme on appelait alors le Lesotho.
Mais un accord conclu au Caire en 1964 a vu les membres de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), maintenant connue sous le nom d’Union africaine (UA), accepter de reconnaître les frontières existantes.
Le Lesotho, avec une population d’environ deux millions d’habitants, est entièrement entouré par l’Afrique du Sud, qui compte 60 millions d’habitants, et dont dépend largement son économie. Ce pays a connu une longue instabilité politique marquée par une succession de coups d’Etat et d’exils forcés.