La Banque mondiale souligne l’importance de réformer les subventions à l’énergie en Tunisie, dans son édition Printemps 2023 du Rapport de suivi de la situation économique dans ce pays d’Afrique du Nord.
Intitulé «Réformer les subventions à l’énergie pour une Tunisie plus durable», le rapport soutient le fait que cette réforme pourrait faciliter la gestion de la crise macrobudgétaire, améliorer la viabilité financière des entreprises publiques, et stimuler la transition écologique.
Le document relève que les subventions à l’énergie sont de plus en plus coûteuses pour le pays, atteignant 5,3 % du PIB en 2022, alors que ce taux a tourné autour de 2,1 % en moyenne ces dix dernières années.
L’institution financière soutient que la suppression des subventions énergétiques contribuerait à régler la crise macrobudgétaire, mais permettrait également d’améliorer la performance du secteur de l’énergie et de stimuler la production de l’énergie renouvelable.
Par ailleurs, le rapport souligne la nécessité de minimiser l’impact de la réforme sur les populations les plus vulnérables, en instaurant, à titre d’exemple, une palette de mesures, telles que des tarifs stables pour l’électricité et le gaz réservés aux ménages à faible revenu, et des transferts permettant de compenser leurs charges financières pendant la transition.
La Banque mondiale estime enfin dans son rapport, que le fait d’’accompagner la réforme en instaurant des programmes visant à aider les entreprises et les ménages à investir dans l’efficacité énergétique et l’autoproduction d’énergie renouvelable, contribuerait à atténuer la pression inflationniste, à préserver la compétitivité économique et à soutenir la transition verte.
La Banque mondiale prévoit un taux de croissance du PIB d’environ 2,3 % en 2023 en Tunisie, sous réserve, entre autres, de l’évolution des conditions financières et de la progression des réformes structurelles.