De jeunes Sahraouis ont attaqué et incendié dans la nuit du vendredi à samedi, le siège de la soi-disant «gendarmerie» du «polisario» dans le dénommé «camp de Dakhla» situé à 170 Km au Sud-est de Rabouni, rapporte ce samedi le Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (FORSATIN).
Ce Forum attribue ce nouvel incident à «un acte de vengeance contre les mauvais traitements infligés par les éléments de la gendarmerie» à une famille, dont un jeune membre était pourchassé pour avoir violé le couvre-feu imposé dans ledit «camp Dakhla».
Les jeunes protestataires ont alors mis le feu à 3 véhicules de ladite «gendarmerie», dont deux ont été totalement calcinés, et incendié ses locaux et ses équipements.
Cet incident s’est produit dans la nuit du 30 au 31 mars 2023, lorsque le jeune membre de la famille du défunt Salem ould Ahmed Lahmyer, frère du dissident, El Haj Ahmed Barikallah, s’est enfui après avoir enfreint le couvre-feu et s’est réfugié à l’intérieur du domicile de sa famille qui a été alors pris d’assaut de manière musclée par une patrouille de ladite «gendarmerie», qui le pourchassait et voulait l’interpeller.
Lors de cette intervention, les miliciens ont fait usage de la force contre les membres de ladite famille, passant à tabac le jeune fugitif et la fille de Salem ould Ahmed Lehmayer qui s’est imposée contre cette interpellation.
Ayant eu vent de cette intervention musclée, des jeunes originaires de la tribu Ouled Dlim ont entamé après la tombée de la nuit, un sit-in de protestation devant le siège de ladite «gendarmerie du camp de Dakhla», où ils ont été aussitôt rejoints par des jeunes issus de la même tribu venus d’autres camps ce qui a donné lieu à des affrontements avec les miliciens armés du polisario.
D’après FORSATIN, il ne s’agit pas là d’un acte isolé, précisant que les «éléments de la gendarmerie ont, depuis le début du mois sacré de Ramadan, tabassé des familles, des femmes et des enfants», rappelant que le chaos sécuritaire prévaut dans les camps de Tindouf, depuis l’accession de Brahim Ghali à la direction du Front avec le concours et la bénédiction des vieux généraux de l’armée algérienne.