Dans un rapport rendu public ce lundi 3 avril 2023, des experts de l’Organisation des Nations Unies (ONU) confirment de graves entorses aux droits humains au Soudan du Sud et pointent du doigt de hauts responsables de ce jeune Etat d’Afrique de l’Est.
La commission d’experts indépendants de l’ONU, dirigée par Yasmin Sooka, soutient qu’il y a eu, durant les années de guerre qui ont suivi l’indépendance du Soudan du Sud, «des meurtres, des viols et de l’esclavage sexuel à grande échelle» dans lesquelles la «responsabilité de l’Etat est engagée».
Le rapport désigne nommément des «individus qui justifient une enquête pénale et des poursuites pour leur rôle dans des violations flagrantes des droits de l’Homme» au Soudan du Sud.
Il s’agit notamment du gouverneur de l’État septentrional de l’Unité, Joseph Monytuil, ainsi que du lieutenant général des Forces de défense du peuple sud-soudanais, Thoi Chany Reat.
La commission onusienne fonde ses accusations sur des témoignages et recoupement d’enquêtes menée durant une année dans six États du Soudan du Sud.
Elle recommande que les personnes désignées coupables d’exactions puissent répondre de leurs crimes afin de mettre fin à l’impunité qui aggrave la situation des droits de l’Homme dans le plus jeune Etat d’Afrique.