Le gouvernement du Zimbabwe a annoncé à l’issue de la réunion ce mercredi du Conseil des ministres, son ambition de faire «passer sa production de blé à 408.000 tonnes en 2023, contre 375.131 tonnes en 2022».
Cette projection ambitieuse est mue par les résultats satisfaisants enregistrés lors de la campagne céréalière 2021-2022, durant laquelle le Zimbabwe a réalisé pour la première fois en 56 ans, son autosuffisance en blé, sa production ayant augmenté de 25% (plus de 375.000 tonnes).
Selon des spécialistes du secteur agricole du pays, cet Etat d’Afrique australe a des besoins annuels intérieurs estimés à 360.000 tonnes de blé/an.
Pour atteindre l’objectif des 408.000 tonnes en 2023, l’Etat envisage de planter 85.000 hectares de blé d’hiver, sur la base du rendement réel de 4,8 tonnes/hectare atteint en 2022.
«Sur ces 85.000 hectares, 65% seront soutenus par des programmes garantis par le gouvernement, et 35% par le secteur privé», a assuré la ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa.
Ancien grenier de l’Afrique australe au moment de son indépendance en 1980, le Zimbabwe fait face depuis le début des années 2000 à des difficultés de production en matière agricole, après la mise en route à pas de charge, d’une réforme agraire mue plus par des rééquilibrages de race que par des défis structurels.