L’ONG Human Rights Watch (HRW) a déclaré, mardi dans un communiqué, que le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) réprime la société civile, les médias et les partis politiques d’opposition à l’approche d’élections locales et nationales prévues pour plus tard en 2023.
L’organisation explique que les institutions gouvernementales, y compris la police, ont menacé des activistes de la société civile, les accusant de collaborer avec les groupes armés, et ont empêché des partis d’opposition d’organiser des manifestations politiques.
D’où son appel à mettre fin à ces violations et renforcer les entités gouvernementales, notamment en garantissant l’indépendance de la justice, pour s’assurer que les responsables qui attaquent les détracteurs du gouvernement soient amenés à rendre des comptes.
Pour le directeur de l’Afrique centrale à HRW, Lewis Mudge, à l’approche des élections, «le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, devrait répondre aux personnes qui expriment des critiques et chercher un moyen de travailler avec elles, plutôt que les attaquer».
«Au lieu de cela, les responsables du gouvernement harcèlent la société civile, les journalistes et les membres des partis d’opposition, anéantissant les espoirs qu’un Etat respectueux des droits apparaîtrait après la ratification en 2016 de la nouvelle constitution», regrette-t-il.
Ce responsable invite aussi les partenaires internationaux, notamment les organismes régionaux, à «dénoncer publiquement les abus du parti au pouvoir en République centrafricaine et l’exhorter à travailler avec les personnes qui expriment des avis critiques, plutôt que les réduire au silence».