L’ex-rébellion touareg du nord du Mali a qualifié ce 5 avril de «povocation» le survol de la ville stratégique de Kidal, sous son contrôle, et de ses environs effectués selon elle par des avions de l’armée nationale.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), principale alliance d’anciens rebelles dans le nord, a accusé des avions de chasse de l’armée malienne d’avoir «survolé à des altitudes délibérément provocatrices ses positions à Ber, Amassine, Anafis et Kidal en pleine période de tensions liées au blocage du processus de paix».
La CMA parle dans un communiqué de «violation patente du cessez-le-feu du 23 mai 2014 et (de) provocation grave opérée sous les yeux de la communauté internationale garante des arrangements sécuritaires et de l’Accord pour la paix».
La semaine dernière, les groupes armés du nord du Mali ont exprimé leur opposition au projet de nouvelle Constitution de la junte et mis en garde contre la fragilité de l’accord de paix signé en 2015 avec Bamako sous l’égide d’Alger.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, les groupes signataires de cet accord d’Alger ont affirmé «ne pas se reconnaître» dans le projet validé par le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, et ont déploré l’absence de dispositions permettant le respect des engagements qui avaient alors été pris par le pouvoir malien.
Ce nouvel incident intervient à la veille de l’anniversaire de la proclamation unilatérale de l’indépendance par un des principaux groupes touareg le 6 avril 2012.
Si l’ex-rébellion indépendantiste a cessé ses combats avec l’accord de paix de 2015, les jihadistes continuent, eux, de combattre l’armée malienne et leurs violences se sont propagées au centre du Mali, ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins.