La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) a officiellement fermé, jeudi 6 avril, sa base militaire de Kamango, chef-lieu de la chefferie de Watalinga située dans la province du Nord-Kivu (Est), soit dix ans après son établissement.
Alors que cette base avait été installée pour faire face à la menace que représentaient alors les Forces démocratiques alliées (ADF, une rébellion d’origine ougandaise), sa fermeture a été programmée en raison de l’amélioration de la situation sécuritaire et conformément au Plan de transition qui prévoit un retrait «progressif et ordonné» de la MONUSCO.
«Nous avons un sentiment de reconnaissance pour le travail abattu par les différents contingents qui se sont succédés ici. Nous pouvons dire que la situation sécuritaire est relativement calme (…) Nous pouvons dire que la situation est un peu sous contrôle», s’est félicité le chef de la chefferie de Watalinga, Mwami Saambili Bamukoka, ajoutant qu’«aujourd’hui, la menace ADF est faible voire nulle dans la zone».
Il a aussi souligné la bonne collaboration qui a existé entre les populations locales et les Casques bleus de la mission onusienne, précisant que «la population a montré de l’hospitalité en faveur des militaires qui venaient. Contrairement à d’autres endroits, c’est ici au chef-lieu de Watalinga que la MONUSCO est restée sans qu’il y ait de couacs avec la population. Et ça nous ragaillardit, d’autant plus que c’était notre souhait».
La société civile/Forces vives noyau de Watalinga a également salué la contribution de la MONUSCO au retour à la paix dans la zone concernée. Sa présidente, Odette Zawadi Nganda, se félicite du fait que la population locale qui est agricole «peut désormais aller jusqu’au fin fond de notre territoire pour pratiquer l’agriculture».
«Pour le moment, les menaces sécuritaires sont minimes. Nous félicitons aussi les FARDC [armée congolaise], conjointement avec l’UPDF [armée ougandaise], qui ont travaillé avec la MONUSCO au niveau de notre chefferie et qui ont permis ce temps de paix et de sécurité que la population est en train de savourer aujourd’hui», a-t-elle poursuivi.