A l’initiative d’Assalé Tiémoko Antoine, député de Tiassalé (120km au nord-ouest d’Abidjan), des internautes observent depuis quelques jours en Côte d’Ivoire, un boycott dit «citoyen des opérateurs de téléphonie mobile» exerçant dans le pays, pour dénoncer la cherté du prix du Data mobile en Côte d’Ivoire.
Le jeudi 06 avril 2023, les trois sociétés de téléphonie mobile exerçant en Côte d’Ivoire ont appliqué une augmentation sur les tarifs des volumes internet.
«Alors que le prix-plancher était fixé à 1Fr/MO, les opérateurs de téléphonie, entre 2020 et 2022, ont pratiqué un prix moyen de 0,499 Fr/Mo, soit 500 Fr/Giga au lieu de 1000 Fr/Giga», a estimé le député Assalé Tiémoko.
Ce «boycott citoyen» a consisté depuis son lancement le 8 avril, pour les internautes à ne pas utiliser pendant deux heures chaque jour (entre 12h et 14 h), les produits de l’un des opérateurs de téléphonie mobile (internet, Mobile Money, appels téléphoniques).
Assalé accuse à la fois les opérateurs et l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI) «pour leur cupidité et pour l’ensemble de leurs œuvres contre les Ivoiriens, depuis des décennies».
De son côté, l’ARTCI a démenti dans un communiqué, avoir prescrit une mesure d’augmentation tarifaire d’internet. «Aucune mesure d’augmentation tarifaire n’est prescrite par l’ARTCI», a fait savoir le régulateur.
Les opérateurs pratiquaient jusqu’alors des prix généralement en-deçà du prix-plancher. En baissant le volume des paquets de données mobiles et en augmentant légèrement les prix pour atteindre le prix-plancher, les opérateurs peuvent ainsi maintenir leur niveau de bénéfices. En 2022, les revenus du marché de la téléphonie mobile étaient de plus de 1.000 milliards de francs CFA en Côte d’Ivoire.