Le ministre burkinabè de la Santé, Robert Lucien Kargougou, a réagi suite à la décision du Syndicat national des pharmaciens du Burkina d’augmenter les prix des produits pharmaceutiques ; dénonçant une mesure «unilatérale».
«Nous avons constaté l’augmentation unilatérale des prix des spécialités pharmaceutiques au niveau des officines pharmaceutiques décidée par le Syndicat national des pharmaciens du Burkina», a déclaré ce responsable gouvernementale dans une interview accordée à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) et relayée lundi par la presse locale.
Pour Kargougou, «cette malheureuse décision unilatérale d’augmenter les prix des spécialités pharmaceutiques ressemble à une entente anti-concurrence prohibée par les textes nationaux, de l’UEMOA et de la CEDEAO» ; elle est donc «inacceptable» et «inopportune».
Il a laissé entendre que le gouvernement continuera à prendre ses responsabilités pour protéger le pouvoir d’achat des populations «qui sont déjà largement éprouvées par le contexte actuel» marqué entre autres par la hausse des prix des denrées alimentaires.
Le Syndicat est reproché pour avoir pris l’initiative de boycotter les médicaments vendus par la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels Génériques et des Consommables médicaux (CAMEG), estimant que la marge bénéficiaire de 32% qui est retenue à leur niveau pour revendre les médicaments essentiels génériques n’est pas tenable.
Le ministre a relevé «un problème de communication». «Il faut que nous nous asseyions, que nous discutions, que nous échangions, pour que l’information vraie et juste puisse être partagée», a-t-il poursuivi, informant aussi sur une réunion devant avoir lieu ce mardi avec le syndicat pour discuter autour de l’augmentation des prix, entre autres.