Selon des statistiques sur la dette internationale de la Banque mondiale, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux étrangers détiennent près des trois quarts de la dette extérieure totale de l’Afrique.
Cependant, une confusion est savamment entretenue sur le sujet au détriment de Pékin qui a lancé ce mardi 11 avril une nouvelle campagne médiatique officielle chinoise sur le sujet.
C’est le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin qui porte cette énième campagne explicative autour de la dette des pays africains envers la Chine.
«L’Afrique a besoin de prêts et d’infrastructures, la Chine répond présente où et quand l’Occident ne peut ou hésite à le faire», défend la diplomatie chinoise. Rappelant que l’Empire du milieu «est depuis toujours engagé à soutenir le développement économique et social des pays en développement, y compris les pays africains».
Selon Wang Wenbin, la Chine a mené une coopération d’investissement et de financement avec d’autres pays en développement sur «la base du principe d’égalité et de bénéfice mutuel et a toujours fait de son mieux pour les aider à réduire leur dette».
Fidèle à sa politique de «communauté de destin commun» de l’humanité à consolider, Pékin rappelle par ailleurs que les Etats-Unis sont «le plus grand actionnaire de la Banque mondiale et du FMI». Et de ce fait, le capital financier en provenance des Etats-Unis et de l’Europe est le plus grand créancier commercial des pays africains.
Les Etats-Unis sont tenus de participer à l’allégement de la dette de l’Afrique, insiste pour ce faire l’actuelle 2è puissance économique de la planète. «Nous exhortons les Etats-Unis à assumer leurs responsabilités et à faire des efforts accrus pour promouvoir de manière substantielle la participation des institutions financières multilatérales et des créanciers commerciaux à la résolution du problème de la dette de l’Afrique», réclame sur un ton diplomatique Wang Wenbin.