Dans un rapport destiné au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres presse la junte au pouvoir au Mali «d’accélérer» le rythme pour rendre le pouvoir à des civils élus au début de 2024 comme elle s’y est engagée.
Dans ce rapport consulté mardi 11 avril à la veille d’une réunion du Conseil, Guterres s’inquiète de la persistance des violences et de leur impact sur les populations, et de «l’impasse» dans laquelle se trouve un important accord de paix entre l’Etat malien et des groupes armés du nord.
Le patron de l’ONU relève en revanche, les «progrès» accomplis sur la voie vers le retour à l’ordre constitutionnel, comme la rédaction d’un projet de Constitution et la création d’une autorité de gestion des élections. Mais, a-t-il déploré, «du retard a été pris dans l’exécution de certaines activités essentielles».
«À moins d’un an de la fin prévue de la transition, il incombe aux autorités maliennes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour accélérer ce processus de sorte que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans les délais convenus», a-t-il ajouté.
Guterres a de même exprimé sa préoccupation devant «l’impasse ou la paralysie persistante» dans laquelle se trouve l’application de «l’accord de 2015 dit d’Alger».
Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement d’insurrections dans le nord en 2012. La junte au pouvoir a annoncé la fin de la Transition d’ici mars 2024.