Le gouvernement du Zimbabwe affiche sa détermination à poursuivre les exportations des éléphanteaux, au grand dam des défenseurs des animaux.
Ce mercredi, le ministre de l’Environnement, Sauviour Kasukuwere, est revenu sur le projet de vente des bébés éléphants en confirmant que son pays s’apprête à exporter au moins 62 éléphanteaux vers la Chine, la France et les Émirats Arabes Unis.
Même l’ex star de la série américaine « Alerte à Malibu », l’actrice canado-américaine, Pamela Anderson a mis la main dans la patte appelant ce mardi, le Zimbabwe à renoncer à l’exportation d’éléphanteaux vers ces trois pays.
Ce projet avait été annoncé en décembre dernier par le gouvernement et avait alors soulevé un tollé de protestations parmi les ONG dédiées à la défense de l’environnement et à la protection des animaux menacés d’extinction.
Devant des députés, Sauviour Kasukuwere a fait savoir que «quelles que soient les inquiétudes infondées concernant les droits des animaux et la question de leur bien-être, le Zimbabwe continuera à capturer et à transférer des animaux vivants vers des destinations approuvées, appropriées et acceptables».
Le gouvernement se défend en mettant toujours à l’avant, l’argument selon lequel le pays héberge une population d’éléphants qui dépasse ses capacités d’accueil, soit 80.000 éléphants pour une capacité maximale de 42.000. Il s’appuie aussi sur l’aval de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction) pour légitimer son action.
Bien plus que cela, les autorités zimbabwéennes comptent sur les recettes que génère le commerce des éléphants, pour financer le fonctionnement des parcs et réserves naturelles que compte le pays.
Il y a un mois, la direction des parcs nationaux zimbabwéens a reconnu ne pas avoir les moyens conséquents pour lutter contre le braconnage. Les chasseurs illégaux d’éléphants ont empoisonné au moins 300 pachydermes l’an dernier dans le parc de Hwange, pour leur extraire les défenses en ivoire, selon la même direction.