Le Président des Emirats arabes unis et émir d’Abou Dhabi, Cheikh Mohammed ben Zayed al Nahyane, effectue depuis ce mercredi 12 avril, une visite officielle au Caire, où il a été reçu par son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi.
Les deux Chefs d’État ont discuté «du renforcement des liens anciens» et de leur «intérêt commun à promouvoir la stabilité régionale», a twitté Mohammed ben Zayed, dit « MBZ ».
La visite de MBZ au Caire intervient au moment où l’économie égyptienne a subi de fortes pressions au cours de l’année écoulée, avec un affaiblissement brutal de la monnaie nationale, un tarissement des réserves de devises étrangères et une accélération de l’inflation. En un an, elle a perdu 20% de ses réserves en devises. Et sur les 34,45 milliards de dollars qui lui restent, 28 milliards sont des dépôts des pays du Golfe.
Les 105 millions d’Égyptiens doivent désormais composer avec une inflation à 33,9%, sans cesse aggravée par une dévaluation de près de 50% de la monnaie nationale, dans un pays qui dépend des importations aussi bien pour sa consommation que pour sa production. En mars, la dette égyptienne avait atteint son plus haut niveau historique pour s’établir à 162,9 milliards de dollars, selon le ministère égyptien du Plan.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a annoncé au début de mars 2023 une augmentation des salaires et des pensions versés par l’État. L’Egypte où siège la Ligue arabe est également un acteur de poids sur la scène diplomatique arabe en plein bouleversement.
L’Égypte a renoué à l’instar de ses alliés du Golfe, les Emirats en tête, avec la Syrie qui était jusque-là isolée sur le plan diplomatique depuis le début de la guerre civile en 2011, mais Le Caire n’a pas encore pris une position claire sur l’Iran.
Chef de file des monarchies arabes du Golfe, l’Arabie saoudite a accueilli hier mercredi, une délégation iranienne, venue rouvrir les missions diplomatiques dans le royaume wahhabite après sept ans de rupture.