Une attaque perpétrée samedi 15 avril dans le nord du Burkina Faso contre un détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) a fait une quarantaine de morts près d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, selon des informations communiquées dimanche par des responsables politiques et sanitaires de la région du Nord.
La même source précise qu’il s’agit de six militaires et 34 VDP qui ont été tués par des hommes armés non identifiés, sans compter une trentaine de blessés qui seraient dans un état stable et pris en charge au Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya.
Une source sécuritaire a laissé entendre qu’une riposte lancée après l’attaque a permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes.
Cet assaut est intervenu juste deux jours après que les autorités de Bamako aient décrété une mobilisation générale visant à faire face à la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. Le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, serait déterminé à combattre les jihadistes en dépit de leurs attaques incessantes.
Le Burkina Faso fait face au jihadisme depuis 2015. D’après des ONG, le pays a déjà perdu plus de 10.000 citoyens (civils et militaires). A cela s’ajoute quelque deux millions de déplacés.