Des experts de l’ONU ont exprimé, lundi dans un communiqué, leur profonde inquiétude concernant les retards pris dans la conclusion d’un accord sur la restructuration de la dette de la Zambie et par l’impact négatif sur la vie des populations, selon le site de presse de l’ONU.
Ils disent craindre que «malgré les réformes positives entreprises par le gouvernement zambien, les retards dans la restructuration de la dette souveraine compromettent sa capacité à mobiliser et à maximiser les ressources pour la pleine réalisation des droits de l’homme, conformément aux obligations qui lui incombent en vertu du droit international des droits de l’homme».
Les données officielles du gouvernement zambien indiquent que la dette extérieure de ce pays d’Afrique australe s’élevait à 17 milliards de dollars à la fin de l’année 2021, dont un tiers était dû à la Chine.
Aussi, en août 2022, la Zambie a-t-elle obtenu du Fonds monétaire international (FMI) une facilité de crédit élargie de 38 mois d’un montant de 1,3 milliard. A l’issue de la première revue de ce programme, le 6 avril dernier, la mission du FMI a reconnu les progrès réalisés par le pays grâce à de solides réformes structurelles, fiscales et autres.
Cependant, alertent les experts, «les retards persistants dans la restructuration de la dette posent des risques réels de régression, y compris en ce qui concerne le programme de transformation économique du pays et les aspirations à un meilleur niveau de vie pour sa population».
Pour eux, «l’une des principales raisons de ce retard dans la restructuration de la dette est l’absence d’un mécanisme multilatéral de la dette souveraine coordonné au niveau mondial, qui place les prêteurs traditionnels et privés sur un pied d’égalité».
Les experts ont fait valoir le fait qu’«il existe une fenêtre d’opportunité en 2023 pour permettre à la Zambie et à son peuple de consolider les succès récents» et appellent ainsi à l’implication de tous les partenaires de la Zambie.
Ces personnalités indépendantes sont Attiya Waris, experte indépendante sur les effets de la dette extérieure et les droits de l’homme ; Saad Alfarargi, rapporteur spécial sur le droit au développement ; et Olivier de Schutter, rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté.