Signe de l’opposition déterminée au polisario et de l’insécurité grandissante dans les camps de Tindouf, un énorme incendie a été déclenché dans une station-service par des inconnus, dans une recrudescence des actions contre le mouvement séparatiste, qui a vainement tenté de camoufler l’origine de l’incident en l’imputant à une panne électrique.
L’incendie, qui s’est produit dimanche dans le camp dit de Laâyoune, a détruit la plupart des installations de la station. Craignant l’inquiétude croissante de la population et la peur du chaos sécuritaire qui s’installent inexorablement dans les camps, les chefs du polisario ont tenté de faire diversion sur les causes de l’incendie ravageur.
Cet incendie aggrave l’embarras du polisario, qui vient d’être épinglé par un rapport du Programme alimentaire mondial (PAM), sur le « détournement systématique » des aides humanitaires destinées aux populations des camps de Tindouf. Le rapport est contenu dans l’évaluation du « programme stratégique pays Algérie 2019/2022 » et confirmé par le politologue et écrivain franco-suisse, Jean-Marie Heydt.
Ce dernier souligne que le PAM a documenté de manière irréfutable le détournement et la vente de denrées alimentaires issues des aides humanitaires dans les marchés de la ville algérienne de Tindouf, en dehors des camps, ainsi que dans des pays voisins, au moment où la population des camps vit dans des conditions de sous-nutrition chronique, notamment parmi les femmes et les enfants.
Pour lui, le cas des camps de Tindouf en Algérie, placés par le régime algérien sous le contrôle du polisario, est une situation exceptionnelle dans le monde au regard du droit international humanitaire. Depuis près de 50 ans, en effet, les populations des camps n’ont jamais été ni identifiées, ni enregistrées en tant que réfugiés, ni recensées, ce qui les prive de tous les droits garantis par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.