La coalition militaire internationale active au Yémen a lancé lundi de nouveaux raids aériens sur les positions des rebelles Houthis alors même qu’une trêve pour acheminer l’aide humanitaire dans le pays allait débuter.
A moins de 36 heures de l’arrêt temporaire des combats, la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite a conduit de nouveaux raids aériens contre les milices chiites et leurs alliés, des militaires fidèles à l’ancien président Ali Abdallah Saleh, autour de la capitale et dans la région de Saada. Ces nouvelles offensives ont permis à la coalition de neutraliser un grand nombre de réfractaires à l’actuel président yéménite en exil, Abd Rabbo Mansour Hadi.
Ces combats meurtriers font suite aux violences qui ont fait rage durant ces trois derniers jours au Yémen. A Aden, la grande ville du sud du pays, une vingtaine de personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées lors des frappes aériennes, selon des sources médicales.
D’après les agences humanitaires, quelque 70 000 civils ont fui en trois jours la province de Saada, située au nord-ouest du pays à la frontière avec l’Arabie Saoudite. Cette région a été particulièrement touchée par les frappes aériennes de la coalition ces derniers jours après des tirs sur le territoire saoudien en provenance de cette région frontalière.
Par ailleurs, de nombreuses autres régions du Yémen ont également subi des pertes humaines matérielles considérables. Une situation qui a poussé les ONG internationales à demander un arrêt des violences au plus vite afin de faciliter l’acheminement des aides humanitaires aux populations les plus nécessiteuses. Requête qui a reçu l’aval de l’Arabie Saoudite vendredi.
A cet effet, Ryad a proposé qu’un cessez-le-feu prenne effet mardi soir une durée de cinq jours. L’Arabie Saoudite prévoit également de renouveler cette période de trêve des combats si les rebelles Houthis venaient à respecter le cessez-le-feu.