Le Nigeria a commencé ce mercredi 26 avril, à évacuer du Soudan, en proie à des combats, les premiers de ses milliers de ressortissants, par la route en direction de l’Egypte, ont annoncé les autorités nigérianes.
«L’évacuation de nos ressortissants a commencé. Sept bus ont quitté Khartoum et se dirigent vers l’Egypte», a déclaré Manzo Ezekiel, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (Nema).
Une quarantaine de bus ont été loués pour transporter les Nigérians bloqués dans ce pays en guerre, selon Ezekiel qui a précisé que 3.500 Nigérians devaient être transportés dans un premier temps à Assouan, dans l’Egypte voisine avant d’être acheminés par avion vers Abuja, la capitale du Nigeria.
«Nous pensons qu’il y a plus de 5.000 Nigérians (au Soudan) mais pour l’instant nous parlons de 3.500, dont des étudiants, qui seront transportés dans des bus jusqu’à Assouan en Egypte», avait détaillé le 25 avril le directeur des missions spéciales de la Nema, Onimode Bandele.
D’autres pays tentent d’exfiltrer leurs citoyens hors du Soudan qui est le théâtre depuis près de 3 semaines, d’intenses combats entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo et l’armée régulière d’Abdel Fattah al-Burhane.
Ces deux généraux, auteurs du coup d’Etat en octobre 2021 contre l’ex-président Omar El Béchir, se livrent désormais à une guerre sans merci pour accéder au pouvoir. Les combats qui ont débuté le 15 avril dernier, ont fait, selon un bilan officiel publié ce mercredi, 512 morts et 4.193 blessés dans la capitale Khartoum et dans d’autres villes du pays.