Ce lundi 1er mai 2023, Fête du travail, a été l’occasion pour la Confédération syndicale des travailleurs du Rwanda (Cestrar) d’appeler à un renforcement de la protection des travailleurs et des règles de sécurité, en particulier dans le secteur minier du pays.
Dans un message publié pour la circonstance, la Cestrar a également exhorté les employeurs du secteur minier à « effectuer des examens de santé réguliers des travailleurs afin de détecter les maladies respiratoires » qui peuvent être contractées dans le cadre de leur travail et d’assurer leur traitement en temps opportun.
« Nous appelons tous les employeurs à renforcer les règles de sécurité afin de protéger la santé des travailleurs en leur fournissant des équipements de sécurité et en mettant en place des règles adaptées aux conditions de travail« , a demandé la Cestrar dans un communiqué. La Confédération estime que les autorités compétentes devraient accorder une attention particulière à l’application des réglementations dans le secteur minier par le biais d’inspections professionnelles régulières visant à éviter les accidents mortels qui ont souvent été signalés.
La question de la sécurité des mineurs rwandais attire l’attention depuis la publication d’un rapport de l’Office rwandais des mines, pétrole et gaz (RMB, Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board). Selon le document, les accidents miniers ont fait au moins 429 morts et 272 blessés en cinq ans. Il révèle en outre que 337 accidents miniers ont été enregistrés de juillet 2018 à 2022. Le rapport indique que sur les 337 accidents miniers, 252 se sont produits dans des mines appartenant à des entreprises qui opéraient légalement, tandis que 85 accidents se sont produits dans des sites appartenant à des entreprises qui opéraient illégalement. Actuellement, 109 zones d’activités minières illégales à travers le pays ont été identifiées. Le secteur minier est la deuxième source de revenus du Rwanda et Kigali vise à générer 1,5 milliard de dollars de revenus annuels à partir des exportations de minerais d’ici 2024.