A la veille de la célébration ce mardi 2 mai, de la Journée internationale de la liberté de presse, la journaliste et défenseuse burundaise des droits de l’Homme, Floriane Irangabiye a appris la mauvaise nouvelle du maintien de sa condamnation 10 ans de prison de 10 ans par un juge de la cour d’appel.
Floriane Irangabiye est accusée d’être liée à des groupes armés et il lui est également reproché de servir d’espion pour le compte du Rwanda, un pays dans lequel elle vivait depuis 12 ans.
Accusée «d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat» du Burundi, Floriane Irangabiye a été condamnée en première instance à dix ans de prison ferme avec une amende de 1.000.000 de francs burundais, le 3 janvier par le Tribunal de Grande Instance de Mukaza.
Après cette condamnation, elle avait fait appel et le 30 mars dernier, elle a comparu devant la Cour d’appel de Mukaza en itinérance dans la prison de Muyinga. Après l’audience, sa famille et ses avocats étaient optimistes quant à l’issue du procès mis en délibéré pour une période de 30 jours.
Ce délai a expiré ce mardi 2 mai et le verdict est tombé comme un couperet annihilant les espoirs de la famille, des proches, des organisations de défense des droits de l’Homme et de la défense de la journaliste Floriane Irangabiye, arrêtée le 30 août 2022 par des agents du Service national de renseignements (SNR) Burundais.
Après quelques jours dans les cachots du SNR, elle a été amenée à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura avant d’être transférée, dans la nuit du 3 octobre 2022, à la prison de Muyinga au nord-est du Burundi.
Plusieurs personnalités et instances burundaises et étrangères se sont indignées contre la condamnation de la journaliste en appel. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), a qualifié la sentence de mesure «très honteuse».
«C’est une décision très honteuse qui arrive un jour avant la Journée internationale de liberté de la presse où les journalistes sont supposés célébrer leur profession. C’est un rappel du calvaire que traversent les journalistes burundais», a affirmé Muthoki Mumo, représentante du CPJ en Afrique sub-saharienne.