Des emblèmes de l’Union européenne ont été pris pour cible le week-end écoulé à Ouagadougou, lors d’une manifestation en soutien aux autorités de la Transition.
A l’appel de plusieurs organisations, des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs grandes villes du pays pour apporter leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré et dénoncé des «velléités de déstabilisation» du pouvoir.
«Non au complot de l’impérialisme et de ses valets locaux», «Non à l’ingérence dans la transition», «A bas la France», «Non à la CEDEAO», «A bas l’UE» et «A bas l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord)»… sont entre autres les slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes.
Pour marquer leur mécontentement, des manifestants ont piétiné, déchiré puis mis le feu aux drapeaux de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN.
«Nous disons non à toute ingérence de l’Occident dans le processus de lutte contre le terrorisme au Burkina», a défendu Ghislain Dabiré, porte-parole du Collectif des organisations de la société civile, organisatrice de la manifestation.
L’UE a récemment interpellé le Gouvernement sur ses obligations à protéger les droits de l’Homme dans le cadre de la mise en œuvre de la loi portant mobilisation générale.
La semaine dernière, le gouvernement burkinabè a rejeté le terme «génocide» utilisé par la CEDEAO pour condamner l’attaque de Karma, menée par des hommes en uniformes militaires le 20 avril dernier et dont le bilan définitif n’est pas encore établi.
Dans un communiqué publié le 06 avril, Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a rappelé que depuis le 30 septembre 2022 et le putsch du capitaine Ibrahim Traoré, le deuxième en un an, les activités de toutes les organisations de la Société civile et des partis politiques ont été suspendues dans le pays.