Omar Alieu Touray (Président de la Commission de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a dressé ce 10 mai 2023, au Nigeria, devant une plénière du Parlement communautaire, «l’état de la mise en œuvre du programme» confié à la Commission qu’il préside.
Cet exercice diplomatique du Dr Touray devant les députés communautaires ce 10 mai à Abuja (Nigeria) obéit à une obligation des textes qui gouvernent le fonctionnement de la Commission de la Communauté.
Au 30 mars 2023, «29,5 millions de personnes sont dans le besoin et 107,5 millions risqueront de tomber dans une extrême insécurité alimentaire dans la région», si aucune action urgente n’est entreprise, a alerté le Président Touray, en évoquant les défis urgents de l’heure dans cette Communauté de 15 Etats.
«A l’échelle mondiale, en 2022, les performances économiques se sont nettement détériorées dans un contexte d’inflation élevée, de resserrement monétaire agressif et d’incertitudes liées à la fois à la guerre en Ukraine et à la pandémie persistante de la COVID-19», a fait observer le diplomate Gambien dans son adresse. Avant de contextualiser le phénomène dans la CEDEAO via les actions entreprises par sa Commission ces 12 derniers mois au service des populations.
«Malgré que l’agriculture de la CEDEAO soit restée résiliente dans un contexte international morose, les industries et les services, quant à eux, ont été gravement touchés par la hausse de l’inflation mondiale et l’augmentation du coût des intrants pour la fabrication», a mentionné A. Touray. Toutes choses qui ont amené «la Commission à agir en fournissant des efforts vers l’union économique et monétaire, pour déployer la bonne infrastructure pour combler le déficit de notre communauté et construire des ponts et des connexions nécessaires à l’intégration socio-économique de notre région, et à l’amélioration du bien-être de nos populations».
Rappelant d’autre défis permanents dans l’Union, Dr Touray a également évoqué les domaines de la sécurité, de l’éducation, de la santé, de la Culture, des droits humains, la promotion de la stabilité et de la paix. Et surtout des actions conduites en partenariat avec d’autres institutions de la CEDEAO comme la Cour de justice, le GIABA (qui combat le blanchiment d’argent) et l’OOAS (dédiée à la promotion de la santé régionale).
Le Parlement de la CEDEAO est composé de 115 députés provenant de tous les Etats membres.