La police en Guinée a démenti ce 11 mai les propos de l’opposition indiquant que sept personnes aient été tuées lors de manifestations organisées la veille contre la Transition.
«Le chiffre donné par les organisateurs de la manifestation est faux et ne relève que de l’imaginaire», a déclaré le porte-parole de la police, Mory Kaba. «Ils veulent simplement jeter le discrédit sur les autorités qui font tout pour éviter des morts lors des manifestations», a-t-il dit.
Les Forces vives, un collectif d’opposition formé de partis, de syndicats et d’organisations de la Société civile, a affirmé que sept personnes avaient été tuées et 32 blessées par balle mercredi. Les Forces vives ont appelé à la reprise des manifestations pour la libération de trois figures de la Société civile emprisonnées depuis plusieurs mois ainsi que celle de tous les prisonniers que le collectif considère comme politiques.
Le collectif réclame l’ouverture d’un dialogue crédible en vue d’un retour rapide des civils à la tête du pays, ainsi que la levée de l’interdiction de toute manifestation instaurée en 2022 par la Transition depuis le coup d’Etat de 2021.
Les trois figures de la Société civile ont été libérées mercredi soir. Oumar Sylla alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah sont des responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une organisation dissoute par le pouvoir de Conakry, mais qui fait partie des Forces vives.
L’Ordre des avocats a quant à lui annoncé une «journée sans audience» le 15 mai pour dénoncer «l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire par des détenteurs du pouvoir politique».