Le ministère tunisien de l’Intérieur, Kamel Feki, a déclaré, jeudi 11 mai, lors d’une conférence de presse consacrée à l’attaque ayant ciblé la synagogue de La Ghriba deux jours plus tôt, que le meurtre était prémédité.
«Il s’agit d’un meurtre avec préméditation», a-t-il indiqué alors qu’il tentait de reconstituer les faits sur l’assaut qui a fait six morts, dont l’assaillant, trois sécuritaires et deux civils (dont un Français).
D’après le ministre, l’assaillant, un agent de la Garde nationale dénommé Wissem Khazri, s’est emparé de l’arme d’un collègue et l’a tué au port de Djerba. «Il s’est ensuite emparé du quad et s’est rendu dans une école à 200 mètres de la Synagogue de la Ghriba pour se faufiler entre la foule et ce, avant de se rendre à la Synagogue à 20h13 où il a tiré sur les visiteurs et les forces de l’ordre présentes, afin de tuer le plus grand nombre possible de personnes avant qu’il ne soit abattu».
«Au cours de l’opération, le colonel-major Maher El-Arbi, 54 ans, du corps de la Sûreté nationale, l’adjudant-chef Kheireddine Lafi, 31 ans, du corps de la Garde nationale maritime et l’officier de police, Mohamed Abdelmajid Atig, 31 ans, de la Brigade nationale de lutte contre le terrorisme, ont été tués», a déploré le ministre.
Khazri a été neutralisé en 112 secondes après avoir été repéré. «En moins de 112 secondes, nos héros ont réussi à maîtriser la situation et l’assaillant abattu. La Tunisie reste sûre et le restera malgré tout», a poursuivi Kamel Feki, félicitant, dans la foulée, la réaction rapide et efficace des agents de l’ordre.
L’attaque de Djerba a coïncidé avec la visite annuelle de pèlerins juifs (tunisiens et étrangers) à la synagogue de la Ghriba qui est la plus ancienne en Afrique.
Le ministre a souligné que son département ne ménagera aucun effort pour préserver la paix, la stabilité, ainsi que la sécurité du citoyen dans le pays.