Un policier sénégalais a trouvé la mort lors de heurts qui ont opposé ce lundi à Ziguinchor en Casamance (Sud), les forces de l’ordre et de jeunes partisans de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, à la veille de l’ouverture de son procès pour viols, a-t-on indiqué de sources officielles.
Ces nouveaux incidents font présager de nouvelles scènes de violences ce 16 mai à Dakar, où doit s’ouvrir le procès très médiatisé du jeune politique Sonko, dans «une affaire présumée de viols».
Des groupes de jeunes ont lancé des pierres contre les forces de l’ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et dressé des barrages dans certaines rues à l’aide de blocs de pierre et de troncs, et brûlé des pneus.
Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes et maire de Ziguinchor depuis 2022, doit comparaître ce mardi devant un tribunal à Dakar, pour viols et menaces de mort sur une employée d’un salon de beauté de la capitale.
De nombreux supporteurs de Sokose sont regroupés dimanche soir autour de son domicile à Ziguinchor pour passer la nuit et former un bouclier humain contre une tentative d’arrestation, ont rapporté des médias locaux.
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diomea confirmé «le décès de l’agent de police Hassime Diédhiou survenu ce lundi à Ziguinchor suite à un tragique accident causé par un char du Groupement mobile d’intervention (Gmi)».
L’opposant Sonko se dit la cible d’un complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle de 2024. Il a annoncé qu’il ne répondrait plus aux convocations de la justice, instrumentalisée selon lui. Ses rendez-vous avec la justice ont régulièrement donné lieu à des incidents mettant Dakar sous tension.